Entre-deux-Mers - moulins
Moulin de Troussepaille (Espiet)
De la période médiévale, ne subsiste qu'une partie de la façade nord datant du XIIe ou du XIIIe siècle. Au-dessus de la salle du moulin, s'élevait un étage d'habitation. Flanquant ce premier bâtiment, fut construit à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle un deuxième bâtiment servant de chai au rez-de-chaussée.
En 1860, l'ensemble était prolongé en L vers le sud par un autre bâtiment par lequel s'écoulaient les eaux du bief.
Cette configuration tend à prouver que l'espace de travail avait été déplacé pour des raisons encore inconnues, peut-être liées à la présence d'une eau particulièrement alcaline, comme en attestent les concrétions qui tapissent la paroi du réduit abritant la première roue, ce qui ne pouvait, par conséquent, que nuire au rendement de celle-ci.
En 1568, le moulin était aux mains de la famille de Gauffreteau, seigneurs de Dardenac et de Cau, qui le vendit à la famille de Fisson, seigneurs du Luc.
L'affermage de ce moulin et de celui d’Audigey qui lui faisait face, fut donné à un seul meunier durant 200 ans, facilitant de la sorte la gestion de ces deux biens.
En 1836, Pierre Cordes afferma le moulin de Troussepaille et celui du Luc (en aval) à Pierre Desplay, déjà meunier du moulin de Peyfroment.
Le moulin de Troussepaille est connu par une charte du cartulaire de l’abbaye de La Sauve-Majeure datant de 1196 : le bief du moulin de Troussepaille avait été construit par la commanderie de Montarouch, sur le pré de Taissonères relevant de l'abbaye de La Sauve-Majeure.
Cette annexion foncière fut compensée par l'attribution de la quatrième partie des droits du moulin de Ramafort, situé en aval du moulin de Troussepaille.