Entre-deux-Mers - moulins
Moulin de Loubens (Loubens)
A cette époque, le moulin était équipé de quatre roues à cuve et d'une turbine Fontaine produisant l'électricité nécessaire au fonctionnement des bluteries (tamisage) et des ascenseurs à godets acheminant les farines sorties des meules aux étages supérieurs.
Les meules furent vraisemblablement abandonnées à la fin du XIXe siècle pour se voir substituer des rouleaux à cylindres qui auraient été installés à l'étage.
Le moulin cessa de fonctionner en 1929 et fut classé Monument historique en mars 2000.
En 1865, les deux rives furent reliées : le fils de Jean Chollet construisit un pont à trois arches et rehaussa l'ancien moulin situé en rive droite pour le transformer en minoterie.
Ces lourds travaux, s'ils facilitèrent la circulation entre les deux rives, permirent surtout d'augmenter le volume et la qualité des farines.
Leur exportation vers Bordeaux s’en trouva facilitée par la construction d’écluses entre 1840 et 1845 à hauteur de chacun des moulins du Dropt depuis Eymet (24).
Dégageant une impression de puissance architecturale autant que d'élégance, le moulin de Loubens, construit à même le Dropt, est l'un de ceux dont le visiteur ne peut se lasser. Considéré comme le Petit Chenonceau du Bordelais, le moulin de Loubens, connu par les textes depuis 1107, n'avait pas alors la configuration actuelle. Propriété depuis 1613 de la famille de Louppes, seigneur de Loubens, le moulin primitif se situait en rive droite quand, en 1765, le seigneur de Loubens fit construire, en rive gauche, et face au premier, un second moulin dédié au foulonnage du chanvre et du lin.
Issu d'une vieille famille de bourgeois établis dans le commerce des grains depuis le XVIe siècle, Jean Chollet, fermier du moulin avant 1789, l'acheta en 1824 et remplaça, en 1827, le foulon par une paire de meules. Dorénavant, le moulin ne produisit plus que de la farine.
Se visite uniquement lors des Journées du Patrimoine
CLMH 2000